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André Beucler
écrivain français
1898 - 1985

Regards sur une vie
(jalons biographiques)

Première partie



Biographie Première partie

Avant-propos
1898 - 1920 Une adolescence entre Saint-Pétersbourg et Montbéliard
1920 - 1924 Les petits métiers

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Avant-propos
Romancier, journaliste, scénariste, producteur de radio, essayiste, traducteur et parfois même historien, critique d’art, serviteur attentif de la musique et de la poésie française, voyageur, résistant, mémorialiste, peintre à l’occasion et toujours fascinant conteur, André Beucler est décédé à Nice le 26 février 1985.

Il fut l’ami privilégié et souvent le compagnon de route de quelques très hautes figures des lettres et des arts. Il en a évoqué certaines en quatre volumes de portraits et souvenirs : Marcel Achard, Marcel Aymé, Emmanuel Berl, Pierre Bonnard, Pierre Bost, Emmanuel Bove, Pierre Brasseur, André Cayatte, Blaise Cendrars, André Chamson, Jean Cocteau, René Crevel, Antoine de Saint-Exupéry, Robert Desnos, Pierre Drieu La Rochelle, André Dunoyer de Segonzac, Alfred Fabre-Luce, Léon-Paul Fargue, Jean Gabin, Gaston Gallimard, Jean Giraudoux, Max Jacob, Louis Jouvet, Louis Joxe, Joseph Kessel, Valéry Larbaud, Marie Laurencin, Pierre Mac Orlan, André Malraux, Roger Martin du Gard, Paul Morand, Jean Prévost, Saint-John Perse, Paul Valéry…
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Sa biographie est si riche qu’elle est difficile à résumer. Pour sa vie privée, retenons seulement qu’il a épousé trois fois (1928 - 1945 - 1964) la même femme, la belle Natacha, née à Saint-Pétersbourg en 1907, demi-russe comme lui mais rencontrée en France en 1927, qui fascinera le Tout-Paris et ne lui survivra qu’un an. Ils eurent, de leurs unions successives, deux fils, Serge et Roland

Pour ce qui est des " honneurs " — dont il ne faisait pas grand cas — disons tout de même que Beucler fut, comme Alexandre Vialatte et Marcel Aymé, lauréat de la Fondation Blumenthal, qui, dans les années 20, était une bourse américaine très prestigieuse, et que trois fois on ne lui attribua pas le Goncourt pourtant souhaité par son éditeur — ce qui, au fond, le rassurait sur la modernité de son écriture. Il n’échappa cependant pas aux rosettes d’officier de la Légion d’Honneur et des Arts et Lettres, mais reçut avec plaisir en 1981 le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

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1898 - 1920
Une adolescence entre
Saint-Pétersbourg et Montbéliard
Parler de Beucler, c’est aussi se plonger dans l’Asie Centrale qu’il parcourait avec ses parents pendant les grandes vacances. Pour l’enfant de huit ans l’aventure n’existait pas seulement sur les cartes colorées des atlas : l’Oural, le Caucase, le Turkestan et Samarcande, il connaissait ! Bien plus jeune encore que son futur ami Cendrars, Beucler avait " habité " le Transsibérien jusqu’à Vladivostock.

Son père, Jules, luthérien de souche montbéliardaise, avait été envoyé en Russie par le Quai d’Orsay comme professeur de français à l’Ecole de Droit et à l’Ecole Militaire Impériale des Cadets. Le français y était alors obligatoire. Il épousa à Saint-Pétersbourg, Marie, la fille du Général Souvorkoff, et c’est là, le 23 février 1898, qu’André Beucler commença son existence.

C’est encore un enfant lorsque son père lui fait faire, en train, le voyage de Saint-Pétersbourg à Belfort, seul avec son frère, d'un an son cadet. Ils deviennent pensionnaires du lycée de Belfort puis de celui de Besançon. Ils y font beaucoup de sports : boxe, épée, cyclisme et foot. André est chahuteur mais brillant.

Au lycée de Besançon, le jeune André Beucler aura parmi ses professeurs Albert Thibaudet, déjà prince de la critique. Grâce à lui il aura le " coup de foudre Giraudoux ", et découvrira aussi Jules Romains, dont il confessera la grande influence sur son désir d’écrire.
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En 1916 il s’inscrit à Paris à la Sorbonne, mais il est mobilisé en avril 1917 dans l’artillerie lourde. Blessé sur le front, il est affecté comme interprète dans un camp de prisonniers allemands à Charleville jusqu’en avril 1920. Libéré, il apprend la mort de sa mère (3 mars 1920), à peine réfugiée de Russie avec son père dans la maison familiale de Bondeval dans le Doubs, après qu’ils eurent tout perdu en Russie.
 
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1920 - 1924
Les petits métiers
Beucler se souhaitait peintre, mais, pour gagner sa vie, il doit faire des " petits boulots " : il est tour à tour dessinateur, marchand de cartes postales coloriées, placier en papier de qualité, correspondancier au Comptoir des Tôles et Larges Plats, secrétaire général du premier journal universitaire d’information, dont il est l’envoyé spécial à la Chambre des députés au moment de la fameuse " querelle du latin ". A cette occasion il rencontre Léon Daudet, et le Ministre de l’Instruction publique Léon Bérard.

Il fait une série de grandes interviews : Anatole France, Maurice Barrès, Paul Bourget, Henri Bergson, Anna de Noailles, qui sont déjà ces " astres qui ont jeté leur éclat " d’un siècle qui change de cap. Puis il est secrétaire de rédaction de Fantasio-Le Rire dont c’est la grande époque graphique avec Poulbot, Léandre, et les " jeunes "  Vertès, Chas Laborde, Dignimont, Sennep...
 
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Seconde partie


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